Cet article a pour but de vous guider dans vos achats avant de lancer un bac aquascaping.
C’est l’élément le plus important de votre bac. Qui dit aquarium avec des plantes et du vivant, dit pollution. Qui dit pollution, dit production d’ammonium. Qui dit ammonium, dit algues. SAUF si vous avez un BON filtre qui fait le boulot derrière.
Alors on entend quoi par un bon filtre? Primo, on veut un filtre avec un MAX de place à l’intérieur pour pouvoir y stocker la blinde de support biologique de qualité (il y en a trois qu’on recommande : Neo Media, Seachem Matrix, Eheim Pro). Plus il y a de support, plus il y a de bactéries et c’est ça qu’on veut! Donc on part sur un filtre qui fait au moins 10x le volume du bac en puissance de brassage. Ex : pour un bac de 100L nets, on va prendre un 1000L/H minimum. Ok, mais quid du courant généré? C’est vrai que 1000L/H dans un 100L, ça envoie du pâté pour le vivant… Mais pour ça il y a des solutions : les lily pipes. Donc en plus d’un bon filtre, il faut prévoir de bons embouts sans quoi la population va être sur des montagnes russes en permanence.
Pour les marques, on conseille Eheim, JBL et Oase qui sont le top 3 de la filtration actuellement. Les Aquael Ultramax sont également très bien. Et pour les plus petits budgets, il y a Sunsun qui fait des filtres d’assez bonne qualité mais qui ont tendance à être un peu plus bruyants et moins résistants dans le temps.
Eh oui, le choix de la cuve a aussi son importance. On va privilégier une cuve plus longue et large que haute. Plus la cuve va être haute, plus il va être difficile d’éclairer comme il faut le sol ET de créer un scape qui occupe correctement l’espace disponible. Les dimensions idéales, il n’y en a pas. Ça dépend du projet. Mais globalement on va essayer d’éviter les bacs qui font 60cm de long pour 60cm de haut, c’est une galère à éclairer et à stabiliser dans la durée. On veillera aussi à ne pas placer le bac à un endroit où il peut profiter d’un éclairage naturel direct alors que la rampe est éteinte ou on prévoira un drap noir pour l’occulter quand il est éteint.
Là il y a plusieurs écoles, les pros Chihiros, les pro ONF, Twinstar, Micmol et autres rampes… Nous n’avons pas envie de vous diriger vers une marque en particulier, ça dépend surtout de votre projet et de vos moyens. Mais en gros, plus le spectre de votre rampe est complet, plus vos plantes seront saines. Et le PAR a aussi son importance, un spectre complet mais qui n’atteint pas le fond du bac, c’est inutile. Donc pour le choix de la rampe il faut prendre son temps, réfléchir en fonction de la hauteur de bac et des plantes qu’on veut avoir.
Privilégiez néanmoins les grandes marques (ADA, twinstar, chihiros etc …), gage de qualité.
Ca on n’y coupe pas, c’est la base en aquascaping. De nouveau, il existe plein de formules plus ou moins chères. Du kit sodastream à quelques dizaines d’euros, aux kits de marque à plusieurs centaines… Globalement, pour un petit bac, c’est pas la peine d’investir dans un truc super cher : un bon détendeur à 40/50 balles, un extincteur, un bon diffuseur (le top rapport qualité prix c’est le diffuseur Neo de chez Twinstar), un drop checker et c’est largement suffisant.
Nous voulons juste insister sur un point : les kits DIY avec levure ou acide citrique, c’est bien pour faire joujou mais pas si on veut un bac sans algue. Il n’y a pas moyen de les couper pendant la nuit et l’apport n’est pas constant, du coup les plantes stressent et c’est la porte ouverte aux algues… Pareil pour le kit bien cher de chez JBL avec sonde pH et système automatisé… Le plus important avec le CO2 c’est un apport constant !
Pour un aquascaping qui fonctionne bien et un minimum de soucis, on va vouloir un sol technique. Celui-ci va avoir pour but de descendre le KH à 0 ET de tamponner le PH à une valeur plancher (entre 5.5 et 6.5 selon les marques). Pour quoi faire? Plus le KH et le pH sont bas, plus les plantes vont pouvoir absorber de CO2. Et qui dit absorption de CO2, dit plantes saines. Qui dit plantes saines, dit moins d’algues !
Les sols les plus utilisés en aquascaping sont le ADA Amazonia II et le Tropica Plant Soil, vous pouvez les acheter les yeux fermés.
Quand on commence un bac, autant mettre toutes les chances de son côté. Les plantes sont notre meilleur allié contre les algues, donc on n’hésite pas. Au début quand on n’a pas de filtration bien établie avec un maximum de bactéries, on va privilégier les plantes à croissance rapide ou les flottantes : elles absorbent une quantité impressionnante d’ammonium, accélèrent donc le cycle et luttent efficacement contre les algues. Par après, on peut ajouter d’autres plantes plus « difficiles ». Il ne faut pas avoir peur d’acheter des plantes dont on ne voudra plus quelques mois plus tard, ça se revend très bien.
Aïe… Le sujet qui fâche souvent… Oubliez ces histoires de ratios, méthodes PPS et autres, on va faire plus simple pour commencer : donnez à vos plantes ce qu’elles veulent consommer.
Ici l’article s’adresse aux débutants, donc nous allons prendre le parti de conseiller la gamme Easy Life. Elle permet de bien contrôler ce qu’on fait et d’ajuster en cas de besoin. Attention, toute la gamme n’est pas nécessaire directement ! Au début du bac, tant qu’il n’est pas cyclé, on se contentera d’ajouter du Khalium-potassium. Une fois le cycle terminé, on complètera avec avec le Fosfo, le Nitro et le Profito. Au début, on divise les doses recommandées par deux et on augmente tranquillement. Quand on a atteint les doses recommandées, on sort ses tests EN GOUTTES et on vérifie ce qu’il reste dans le bac après la période de photosynthèse, donc quand la rampe s’éteint (on vérifie NO3, PO4, K). Si tout est à 0, on peut augmenter les doses. Le jour où les tests dépassent 0, c’est que les plantes n’ont pas tout consommé, donc on a atteint le bon dosage. Avec cette méthode, on est sûrs que les plantes ont juste ce dont elles ont besoin et un petit peu de réserve au cas-où.
Le choix de l’eau a toute son importance, surtout dans notre cas vu qu’on utilise un sol technique. On va donc vouloir une eau avec le KH le plus bas possible et, globalement, la plus neutre possible afin d’éviter des apports de macro/micronutriments non contrôlés. L’idée est de partir d’un tableau blanc, auquel on vient ajouter ce qu’on veut en fonction de notre projet. Donc vous l’aurez compris, l’eau osmosée c’est l’idéal. Ca se trouve en animalerie (auquel cas il faudra la tester, elle n’est pas toujours top…), ou ça se fabrique soi-même avec un osmoseur. Pour ceux que l’osmoseur refroidirait un peu : pour remplir un bac de 60L avec de l’eau achetée il faut compter +/- 30€ par mois, l’osmoseur coûte 35€ une seule fois…
Si on utilise une eau osmosée, on DOIT reminéraliser sinon le vivant ne va pas aimer ça… Pour ce faire, il existe des sels. Dans notre cas, vu qu’on a un sol technique, on veut un sel qui augmente le GH mais pas le KH. Donc on oublie tout ce qui est Aquadur, Sel Preis Discus, et autres sels qui augmentent les deux. Nous vous recommandons le GH+ de chez Glasgarten (en poudre ou en liquide, peu importe), c’est à nos yeux le meilleur du marché. Pour 1 dGH, il n’augmente le KH que de 0,06 !
Pour ceux qui chauffent bien chez eux, la température ambiante suffit. Pour les autres, un petit chauffage peut être nécessaire, on comptera alors +/- 1W/L. La température idéale est de 22°C, sauf évidemment si on a du vivant qui nécessite plus (betta, discus, …). Mais 22°C seront largement suffisants dans tous les autres cas, d’autant qu’il s’agit de la température idéale de prolifération bactérienne.
Pour un débutant, on va déconseiller les pierres calcaires. C’est plus compliqué pour la reminéralisation, la ferti, etc. Donc on va partir sur de l’okho/dragon/lava stone histoire de pas se prendre la tête avec ça dans son premier bac.
Quand on débute, on n’est pas forcément capable de détecter les problèmes juste en regardant un bac, donc on va s’aider de tests. Et là il n’y a pas de discussion : les tests en goutte sont les meilleurs. Les bandelettes et autres pro scan, on oublie, c’est pas fiable. Les tests essentiels à avoir pour commencer sont : pH, GH, KH, NO2, NO3, K et PO4. On peut aussi ajouter NH4, SiO2, Fe, etc, mais ils ne sont pas aussi importants.
F.C.
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